Bijoux

Bijoux créole

Définition et historique des bijoux créole

Définition

Le mot bijou désigne un élément de parure minutieusement travaillé et qui se vend avec un prix élevé. Son caractère précieux reflète la qualité de sa matière et le savoir faire de l’orfèvre qui l’a façonné. Dans le sens figuré, bijou peut vouloir dire un chef d’œuvre ou un objet très élégant. Un bijou attire les regards par sa conception et sa finition. Dans un autre contexte, le mot bijou peut être attribué à un enfant beau, intelligent et très aimé par ses parents.

Le mot créole est dérivé du nom portugais « crioulo » qui, lui-même est originaire du verbe latin « creare » qui veut dire faire naître. Au Brésil, crioulo désignait un valet métis noir qui a grandi dans la demeure de son maître. Plus tard, « criollo » fût utilisé pour parler des enfants de colons espagnols nés en Amérique. A partir de là, le mot français « créoles » était attribué aux blancs nés dans les colonies. De nos jours, la langue créole est parlée par les populations des Antilles et des îles de l’océan indien comme les Seychelles, la réunion et l’île Maurice. Les bijoux créole sont ceux qui sont conçus, fabriqués et portés par les femmes de ces îles exotiques.

Historique

Les premiers éléments de parure ont été retrouvés à Blombos, en Afrique du sud. Ils ont été utilisés depuis plus de 75000 ans ! Au paléolithique, l’homme utilisait des coquillages et des dents d’animaux pour façonner ses parures. Plus tard, et dans un esprit de diversification de la matière, nos ancêtres ont conçu des parures en os, en ivoire, en bois, en calcaire et en lignite. Le Néolithique a vu le façonnage des 1ères perles. La nécropole de Varna (Bulgarie) atteste de la fabrication des premiers objets en or durant la période allant de 4600 à 4200 avant J.C. A partir de là, l’orfèvrerie évolua rapidement avec la fabrication en filigrane, en granulation et en emboutissage.

Après la découverte de l’Amérique et la formation des empires coloniaux (espagnol, portugais, français, britannique, hollandais. . .), le commerce entre l’Europe et ses nouvelles colonies a connu un grand essor. Dans le cadre du commerce triangulaire, les esclaves d’Afrique noire étaient emmenés et vendus en Amérique. Leurs premiers colliers étaient en matière végétale avec un ornement en grain de verre, en coquilles et en « réglisses ». A la fin du XVIIème siècle, pour récompenser certaines de leurs esclaves (les favorites, les domestiques et les nourrisses), les maîtres leur ont concédé des terrains pour les exploiter à leur propre compte. Les économies résultant de la vente du fruit de leur travail (légumes. . .) leur serviront au montage progressif de colliers en or. Les premiers bijoux créoles étaient des anneaux d’or portés par les Favorites autour de leurs chevilles, suivies de boucles d’oreilles et de chaînes forçats.

Aux Antilles, plusieurs influences ont contribué à la naissance des bijoux créole. Le savoir faire arabo-africain a migré en Amérique avec la traite des noirs. Là, il s’est enrichi du patrimoine des amérindiens, du cadre naturel des tropiques (faune et flore) et des techniques de l’orfèvrerie européenne (surtout française). En effet, beaucoup d’esclaves « Apprentis orfèvres » d’Amérique étaient envoyés par leurs maîtres en Europe pour des stages de formation. Ce sont eux qui ont donné naissance au bijou créole traditionnel. Au XIXème siècle, les parures des classes aisées se distinguaient par leur ornement en or. L’orfèvrerie a connu un déclin durant les 2 guerres mondiales après la monopolisation de l’or par les Etats. Depuis la reprise du progrès économique (1950-1973) et jusqu’à nos jours, ce secteur connait une croissance soutenue. Les bijoux contemporains peuvent être divisés en 3 catégories. La joaillerie consiste à fabriquer un nombre très restreint de pièces en utilisant des matériaux prestigieux. La bijouterie fantaisie fabrique des pièces en plus grandes quantités avec intégration de nouveaux métaux et de nouvelles matières de décoration. La bijouterie artisanale est spécialisée dans la fabrication d’éléments uniques ou de parures en nombre limité. Devenu un élément incontournable pour les maisons de mode et de design, le bijou créole a fait un « Come back » au dernier salon Dolce & Gabbana du printemps été 2011 avec des Boucles d’oreilles glamour créole. . .

Catégories et types de bijoux créole

Les bijoux créoles traditionnels

Les boucles d’oreilles créoles

L’artisanat antillais de bijoux créole a produit 13 types de Boucles d’oreilles créoles. Le Jonc est composé d’un petit anneau vide se fermant avec une tige. Les Créoles sont formées par des anneaux de dimensions et d’épaisseur variables. Elles peuvent être lisses, enroulées, avec des nœuds ou avec des Cannelures. Les Dormeuses à fleurs étaient réservées aux fillettes. Par contre, les Dormeuses parsemées de diamants à facettes distinguaient les femmes vivant dans l’aisance. Les Pommes cannelles ont un design qui reflète la végétation locale. Leur façonnage est fait avec un anneau circulaire en or rempli avec des pétales de fleurs superposées en forme de cône. Le sommet du cône est constitué par un gros grain d’or.

Les Dahlias sont des Boucles d’oreilles circulaires en or remplies par des corolles. Au centre de chaque corolle, il y a un grain d’or minuscule. Contrairement aux pommes cannelles à forme conique, les Dahlias sont aplaties, à l’image d’une fleur réelle. Le Tété négresse est une autre boucle d’oreille créole. Elle a la forme d’un cercle granulé or. Son remplissage se fait avec des fleurs arrondies ponctuées par de petits grains d’or. Le sommet du cône Tété négresse ressemble à un « grain choux ». Le nid de guêpe est un collier créole traditionnel. Son cadre circulaire est rempli en cône par des écailles hexagonales en or rappelant un vrai nid de guêpe. Le sommet du cône nid de guêpe est une fleur avec un grain d’or en son milieu. La chenille est structurée en 3 petits fils d’or rassemblés à l’image d’une torsade de mouton.
Les boucles à pierre traditionnelles étaient ornées par du grenat, de l’ambre, de l’onyx (noir, mauve, ou bleu avec, en son milieu, un grain d’or) ou par des pierres semi-précieuses.

Les Pampilles sont formées avec des nattes minuscules qui se terminent en boucles d’or pendantes reliées par une tige de fixation à l’oreille. Les « anneaux clous » sont des boucles d’oreilles créoles façonnées en cylindres vides enroulés les uns aux autres comme un petit panier. Les 2 extrémités des « anneaux clous » sont reliées par une tige courbée entrant dans le lobe de l’oreille. Les Fagots de canne sont façonnés avec un enroulement de petits cylindres liés par une feuille d’or comme le cordage de canne à sucre. Les feuilles de vigne représentent le modèle européen d’une boucle d’oreille créole. Son cadre est formé par un anneau de structure ovale. Il y a 3 versions boucles en feuilles de vigne. La 1ère présente 2 feuilles de vigne autour d’une grappe de raisin. La 2ème comporte uniquement une grappe de raisin. La dernière version imite la 1ère (2 feuilles de vigne entourant une grappe de raisin) mais ne comporte pas de cadre annulaire. Les boucles à grains d’or, à grains choux et en maille forçat peuvent être intégrées à certaines parures. On peut aussi trouver des modèles mixtes comme des nids de guêpe ornés d’onyx, de pierre noire et de grains choux. Les pendentifs peuvent, à leur tour, être ornés en pierres soudées par une petite chaîne, des grains d’or ou des perles.

Les épingles et les barrettes

Parmi les bijoux créole, les épingles à cheveux créoles sont fabriquées en or. Leur ornement se fait avec des couronnes en or entourant des pierres précieuses ou semi-précieuses. La femme antillaise porte 2 épingles en or liées par une petite chaîne. Généralement assorties avec sa coiffe, elle les fixe sur la partie postérieure de sa tête.

Les barrettes en or peuvent être ovales ou en filigrane. La femme les porte par paire au dessus des 2 nattes, sur les 2 côtés de sa tête. L’épingle tremblante se porte sur la partie antérieure de la tête. Elle est formée par 3 fils d’or façonnés en corde et liés par un grain d’or.

Les colliers créoles

Dans les bijoux créole, les colliers créoles se présentent sous une dizaine de versions. Leur longueur varie de 1 à 7 m ! Le collier créole reste, de nos jours, la pièce fondamentale de la parure traditionnelle des Antilles. Le Collier-forçat est formé par une succession de paires de boucles ovales creuses, lisses puis striées. Le Collier forçat peut être collé au cou pendant sur le buste à l’image du sautoir avec lequel l’esclave était attaché. Le collier-choux est composé d’une chaînette à boules d’or, entourant le cou 2 à 3 fois. Le Collier grain d’or ressemble à un collier en perles. Les boules d’or qui le composent peuvent être vides ou remplies. Le collier « Gros sirop » est fabriqué par des paires de mailles liées les unes aux autres pour former une chaîne.

La « Marchande de sirop » est un collier créole formé d’une succession de bagues plates verticales et horizontales, soudées les unes aux autres. Le Collier gourmette est formé par une succession de mailles taillées en biseau et d’autres lisses. La chaîne torsadée est façonnée par un fil d’or sous la forme d’une corde. Elle se présente sous 2 modèles. Le 1er est une chaîne dégradée qui colle au cou et le 2ème est un collier à sautoir. Le Collier à mailles concombre est une chaîne en grain d’or ornée en mailles ovales avec intérieur en filigranes. Les colliers « Corail » et « Ambre » sont fabriqués avec du corail et de l’ambre modelés en baguettes ou en perles liées, selon le budget, par une chaîne d’or ou par un fil coton. Le barillet sert de fermeture pour le collier pour le collier créole. On le trouve en forme d’octogone, à facettes planes ou à motif. Les cassolettes sont de petites médailles ornées de pampilles. Les femmes les portent avec une longue chaîne cordée « Gros sirop ».

Les bagues et les bracelets

Dans la mesure où l’esclave travaillait la terre avec ses mains, les bagues étaient quasi absentes dans les bijoux créole traditionnels. La fin du XIXème siècle a vu l’apparition des bagues avec un façonnage analogue à celui des boucles d’oreilles et colliers. Le montage des « Louis d’or » peut être en broche ou en bagues avec la même structure que le collier.

Cependant, 4 types de bracelets n’obéissent pas à cette règle. Le bracelet grain d’or est fabriqué en rangées de demi sphères d’or liées par une petite chaîne. Le Jonc rond est un bracelet créole divisé en 2 pièces liées par une chaînette. Il est façonné en or avec un anneau vide ouvrable à moitié. Le Jonc plat a une structure analogue à celle du Jonc rond. Le bracelet fabriqué en or nous rappelle celui du XVIIème siècle.

Les bijoux créoles contemporains

Même s’ils imitent les formes des bijoux traditionnels, les bijoux créole contemporains « new look » apportent plusieurs nouveautés. L’or peut y revêtir une couleur blanche. Il peut aussi être martelé. D’autres métaux sont utilisés comme l’argent, le cuivre trempé or, l’acier luisant haut de gamme. . . Les matériaux de décoration sont aussi diversifiés. Les bijoux créoles luxueux peuvent être ornés de grains de diamants ou de cristal swarovski. Des pierres et perles semi-précieuses décorent les bijoux de gamme moyenne. Le Collier grain d’or se présente aujourd’hui sous d’autres versions. Il peut coller au cou et avoir des grains d’une grandeur progressive. D’autres nouveaux modèles de Collier créole grain d’or sont faits par une succession de perles, de grenats et de grains choux.

Les boucles créoles diamant en or blanc ou bicolore conviennent aux cérémonies de mariage. Les boucles arcade or blanc pavées, strassées ou plaquées or se portent en soirées. Les boucles créoles avec perles rondes et facettes en cristal ou ovales « gonflées » en argent conviennent à un dîner estival en tenue blanche. La chenille moderne est une boucle d’oreille en 2 versions. Elle peut être équipée en son milieu d’un pendentif ayant la forme d’un piment à bourgeons. Ressemblant à la Pomme cannelle ou à la Dahlia, la chenille peut être modelée dans un anneau circulaire. Pour les jeunes et les moins jeunes, il y a même des boucles d’oreilles coup de foudre, des sautoirs à effervescence turquoise ou magenta, des parures rappelant celles des princesses Inca et des bracelets à bonbons à perles citronnées. Plusieurs modèles de boucles créoles Fantaisie sont aujourd’hui à la mode. On peut en citer les Créoles Design Acier et les « Incontournables », Design Argent. D’autres Créoles sont en acier noir avec motif tribal ou grec, avec perle de Tahiti et même en étoile marine.

Fonctions et fabrication des bijoux créole

Fonctions

Dans le passé, les bijoux créole étaient riches en significations. Les plantations de coton, de café, de canne à sucre, de bananiers et d’autres fruits tropicaux étaient les propriétés exclusives des colons d’origine européenne. Puisqu’il leur était impossible d’être propriétaire d’une terre agricole, les autochtones investissaient dans l’achat de bijoux. Cet investissement à long terme pourra les aider un jour à acheter leur liberté ou à faire face aux aléas de la vie comme la maladie, l’accident, la vieillesse ou le handicap physique. En signe de reconnaissance, les enfants du maître ont eu l’habitude d’offrir des grains d’or à leur nourrice à l’occasion de ses anniversaires ou pour lui souhaiter une bonne année. Dans la mesure où les chapeaux étaient réservés à la femme blanche, la femme antillaise portait la fameuse coiffe de madras qui laissait voir les pointes de cheveux. Le nombre de pointes indique la situation matrimoniale de la femme (célibataire, mariée, divorcée. . .).

Les bijoux de tête doivent donc être assortis au type de coiffe (tissu, couleurs, couture, décorations). L’ensemble coiffe bijoux renseigne sur la situation sociale et les conditions de vie de celle qui le porte. Les 3 broches « Tété négresse » et la « chenille » servaient à fixer la coiffe. Le Tété négresse en version « grain choux » reflétait l’image du buste de la femme autochtone. L’aspect des « anneaux clous » rappelle celui des « Rolls » des vieux moulins à canne à sucre. Leurs cylindres peuvent être creux pour le bijou d’une femme à revenu modeste et rempli pour celui d’une femme aisée. Les Joncs représentent le 1er cadeau offert à la fillette lors du percement de ses oreilles. Les Créoles se donnaient à la jeune fille au moment du saint sacrement (sacre eucharistique). Le Collier « Gros Sirop » et « Marchande de sirop » sont des colliers créoles généralement portés avec la « Grand’ robe » dans les différentes cérémonies (mariage, anniversaire, fêtes). Le collier « Corral » ou « Ambre » sont très bons pour la santé. Le « Corail » régule la tension artérielle et stimule la circulation sanguine. Le collier forçat était donné en cadeau aux Favorites (femmes bien aimées).

Selon les coutumes locales, la broche araignée est portée en période de deuil, pour aider à oublier l’image du défunt. La bague formée de 3 boules d’or est offerte à la jeune fille durant ses fiançailles. Le bracelet portant l’identité, la carte en pendentif et la broche en roses étaient donnés par le parrain et la marraine à la petite fille au moment de sa naissance ou de son baptême. Les « Louis » d’or sont offerts à l’occasion d’un baptême ou d’une communion. L’épingle tremblante d’une nourrice renseigne sur les étapes vécues par l’enfant du maître qui lui a été confié (cheveux, 1ère dent de lait changée). Une parure créole doit être assortie avec le visage de celle qui la porte. On peut choisir une parure précieuse, Fantaisiste, atypique, classique ou design. Un collier très long attire les regards vers le cou et le buste. Les colliers sautoir conviennent aux visages ronds. Les colliers arrondis s’adaptent aux visages carrés ou rectangulaires.

Fabrication

Fabrication artisanale

Pour fabriquer les bijoux créole traditionnels, l’artisan utilise le chalumeau pour chauffer le métal (or ou argent). Il verse l’or liquide dans une lingotière. Le laminage du lingot d’or obtenu peut être en plaque ou en fil. Ce travail se fait à l’aide d’un laminoir. A l’aide du découpoir, il sépare le morceau utilisable et lui donne la forme voulue. Avec le triboulet, il peut façonner des bracelets ou des bagues. Les estampes lui permettent de faire des incrustations comme les fleurs ou les feuilles. Pour fabriquer une boule, l’artisan antillais prend une rondelle en or et la divise en 2. Il les chauffe à 850° puis il dépose l’or liquide dans 2 demi sphères vides appelées bouterolles. Avec le maillet, il les martèle pour en faire 2 coquilles. Striées et soudées, les 2 coquilles donneront une boule de collier. Le bijou ainsi fabriqué est ensuite trempé dans un bol contenant de l’acide nitrique durant 24 heures. Cette opération a pour but de brûler le fil de cuivre attaché à l’or. Ce fil est ensuite taillé et séparé du bijou.

Certains artisans antillais utilisent encore de l’or natif produit par la mine sous forme de poudre. D’autres se spécialisent dans les bijoux en filigrane (2 fils très fins et torsadés) en utilisant des lingots d’or 18 carats. Pour le rendre pur, l’or est chauffé dans un creuset. Il est ensuite mis durant 8 jours dans un bain acide. Après le lavage, il bouillera dans une eau pure. Pour le faire fondre, on le chauffe à des températures allant de 850° à 1000°. Le coulage en lingots et le laminage permettront d’obtenir des morceaux très fins facilement façonnables. Les alliages reposent sur un mélange de métaux de différentes couleurs. Avec un morceau d’or jaune, l’alliage avec du cuivre rouge donne une pièce en or rouge. Un alliage argent donne une autre en or vert. L’or obtenir un or jaune, on mélange de l’alliage de cuivre rouge (75%) avec un alliage d’argent (25%).

Fabrication industrielle

L’orfèvre commence par façonner un prototype en cire. A partir de ce prototype, il fabrique une moule. Les pièces moulées en cire (bagues, boules. . .) portent une tige. Plusieurs pièces en cire forment un arbre. Cet arbre est mis dans un cylindre plein de plâtre. Après le séchage, le cylindre est mis au four à 850° durant une nuit entière.

La fonte et la liquéfaction totale de la cire laisse un vide qui sera rempli par le métal liquide du futur bijou créole (or, argent. . .). Le cylindre est ensuite mis dans un bac d’eau froide. Cette opération entraîne la dissolution totale du plâtre. A partir de cette étape, on obtient les pièces voulues en or, en argent ou en acier sous la forme d’un arbre. Les pièces sont ensuite polies et soudées pour donner le bijou final. Antilles bijoux vous offre une large gamme de bijoux créole avec des prix à votre portée.


bijoux personnalisés

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